La mort du "p'tit étang secret"

Y'a des jours où on ferait mieux de pas aller à la pêche...

Cet après-midi, j'avais décidé d'aller taquiner les carpes qui se foutaient juste de ma gueule depuis quelques sorties... j'arrive sur mon spot et malheur... Le ni veau a baissé de 20 cm depuis la veille, l'eau s'est bien éclaircie et pas un poisson en vue... quand l'étang baisse autant (merci qui ? bah EDF bien sûr... pour sûr qu'on leur doit plus que la lumière...) il reste moins de 20cm de fond tout du long ! les poissons se réfugient dans des endroits plus profonds et inaccessibles entre des îles. 
Et comme si ça ne suffisait pas j'aperçois déjà un autre pêcheur, au leurre, et pas du genre discret !
C'est décidé, je remballe...

Direction mon petit étang secret, bien planqué et pas facilement accessible... Je n'y suis pas encore venu de la saison.
Cette fois sur le chemin, en plus des ronces, j'ai une mer de prêle à traverser dans les sous-bois.

Je traverse les bois tant bien que mal, en sueur, et j'aperçois déjà que quelque chose ne va pas... à cet endroit je devrais déjà voir l'eau...

J'arrive au bord, et là stupeur, mon merveilleux petit étang est réduit au niveau de mare infâme... la digue entre l'étang et le ruisseau adjacent a cédé. Du coup perte d'un mètre de hauteur d'eau. Autant dire qu'il n'en reste rien.

J'avoue que ça m'a fait un choc. j'étais pas loin d'avoir les larmes aux yeux, en repensant à toutes ces années où on l'a pêché à une poignée d'initiés, ce p'tit étang qui nous avait ramené nos premiers gros poissons : brochets, black-bass...
et bien il est réduit à néant. et là on ne peut incriminer l'homme, la digue s'est rompue suite aux nombreuses crues de cet été.

Mère Nature a parfois de drôles d'idées, mais faut faire avec...

J'y ai quand même vu un peu de vie, quelques écrevisses, une chasse de perchette et une grosse carpe qui paraissait comme un poisson rouge dans un bocal... j'ai pas eu le cœur de la pêcher.

Et quand je pense que demain faut retourner au boulot... J'vous le dis : JOURNÉE DE MERDE !

Golden torpedo

Bah oui, quoi...
Quand les truites et les ombres sont pas actifs, faut bien s'occuper !!!
et j'vous garantis qu'au bout de la ligne ça vaut son pesant de cacahuètes !! :-)

La vidéo :

et sur Viméo :

https://vimeo.com/104833779

Fucking carp on the fly

Bon allez on y est presque ! j'ai les bonnes mouches, les bons hameçons, le bon bas de ligne... Déjà je ne fais plus ouvrir les hameçons et je ne casse pratiquement plus ! Il ne me reste plus qu'à trouver la bonne manière de ferrer les mémères de cet étang ! de sacrés morceaux, certaines dépassent les 20 kilos !!!
Encore un peu de persévérance et peut être bientôt la photo !!

la vidéo des poissons décrochés :

The Mouching bros on their native river...

Comme le dit Jérôme, à l'instar des saumons, on a toujours tendance à remonter la rivière qui nous a vue "naître"  , mais pas pour frayer ! et nous, on revient toujours du "grand voyage" ! et en plus on y retourne dès qu'on peut !

Une petite vidéo de la session pêche "juste-avant-de-prendre-le-train-de-retour-vers-Paris" avec Jérôme. On s'est bien régalés cet après-midi, lui avec la Loop Cross S1 9' #5 et moi avec la Sage Method 9' #5 ! des ombres, des truites... et des barbeaux !!!
Jérôme aura bien mérité son surnom de "Jéjé-les-grozombres" !!!
Pour lui ce sera un au-revoir à notre rivière natale... T'inquiète, j'la surveille en ton absence !!


Comme d'hab la vidéo sans son sur you tube :

Et celle (bien mieux !) avec le son sur Viméo (cliquer sur le lien) :

https://vimeo.com/104379149

Mes petits ruisseaux

Allez, il faut que je profite encore un peu de la canne JMC Compétition 7'6'' #3 que j'ai encore en test, il va vraiment falloir la renvoyer !
C'est vraiment une canne que j'ai beaucoup apprécié !! surtout dans ces conditions, entre les branches qui recouvrent la rivière et les embâcles au milieu du cours d'eau, il faut vraiment une canne qui permette de faire se faufiler la soie et la mouche entre tout ça pour atteindre les poissons !

Une petite vidéo donc pour fêter ça !

comme d'hab, sans le son sur YT :

Et avec le son sur Viméo :  https://vimeo.com/104279854

Fin d'été entre amis

La pêche c'est bien, surtout lorsqu'on passe un bon moment au bord de l'eau avec ses amis !

Au retour de Bretagne, direction « ma » rivière, euh, pardon, « notre » rivière ! Avec mon frère de pêche, Jérôme. Il n'a plus beaucoup l'opportunité de pêcher en rivière ces derniers temps et revient d'un trip en Suède où les poissons n'étaient pas très actifs à cause d'une sécheresse rarement observée sous ces latitudes… On décide donc d'aller pêcher le Guiers, comme ça, sur un coup de tête dans l'après-midi. Les conditions sont, ici aussi, rares pour un mois d'août, mais à l'inverse de la Suède : Le Guiers est assez haut, les fonds sont lessivés par les crues et l'eau est extrêmement froide ! On décide d'aller sur un de nos coins favoris car avec ces conditions, on sait qu'il est possible de faire quelque chose là bas. Au bout d'une demie heure de pêche sans aucune touche ni activité, je me mets à peigner un radier en nymphe au fil qui m'a souvent valu de beaux poissons, et comme d'habitude je marche avec de l'eau au dessus de la ceinture le long de la berge, sauf que cette fois, les crues successives ont bien modifié les fonds et que tout à coup je me retrouve avec de l'eau par dessus le wader ! Dans un effort désespéré, j'essaie de mouliner des pieds pour remonter sur la berge mais ne trouve au fond que le tronc d'un arbre glissant, qui me fait boire le bouillon complet !!! Ah bah j'ai pas l'air con !! Bon, c'est pas si grave, y'a encore un rayon de soleil, je décide donc de mettre mes affaires à sécher et repars pêcher avec sur moi uniquement mes chaussures de wading, mon caleçon et ma canne ! 10 minutes plus tard, je pêche les rochers sur la berge opposée à Jérôme, limite à me désespérer des conditions et... de la température de l'eau ! quand je l'entends crier. Je lève les yeux et le vois, la canne courbée comme je ne m'y attendais pas, apparemment attelé à un sous-marin ! Le poisson ne se laisse pas ramener et remonte le courant devant moi, j'aperçois alors un dos et une dorsale immense qui sortent de l'eau : un ombre énoooorme !! Le temps de réaliser ce qui se passait et, faut bien l'avouer aussi, de profiter de cette scène, vue de la place du spectateur ! Je traverse la rivière pour le rejoindre. Mon épuisette est sur mon gilet bien plus bas en train de sécher avec tout le reste de mon matos, pas le temps de descendre la chercher… J'arrive, Jérôme amène la poisson à lui, le sort délicatement et là... l'explosion de joie ! Ce pour quoi on va aussi à la pêche, pour avoir de temps en temps cette montée d'adrénaline et cette libération de dopamine ou je ne sais quelle autre hormone qui nous rend complètement euphorique sans avoir tiré une latte sur quoi que ce soit ! Et surtout, pouvoir le partager, vivre le moment avec quelqu'un à ses côtés !! Et là je nous ai revus y'a plus de 20 ans, moi le « grand » à l'époque, qui essayais de lui apprendre (alors que j'y connaissais pas grand-chose moi même !), et lui le « gamin » qui venait de faire sa première truite en sèche ! Le même sourire, la même joie, les mêmes compères, la même rivière !

 

Jérôme, si y'a qu'un seul truc que je souhaite, c'est que l'on revive le même moment au même endroit dans 20 ans… !!!

Quelques jours plus tard, on décide avec mon pote Sylvain de retourner pêcher le Guiers, il est encore un peu haut et il n'y a vraiment pas d'insectes, donc Sylvain laisse la canne à mouche dans la voiture et prend la cuiller. Grand bien lui en a pris, lui qui ne pêche pas souvent prendra le premier petit poisson au bout de quelques lancés, puis se régalera régulièrement de plusieurs autres bien plus beaux pendant une heure, ensuite l'activité a cessé nette ! Quant à moi, je me ferai casser par un joli poisson au stream et j'en manquerai quelques autres. Quel plaisir de voir ces belles truites de souche, ça faisait, je dois l'avouer quelques temps que je n'en avais pas vu d'aussi belles ! Et là en quelques jours, entre l'ombre et ces truites, j'me dis qu'il reste de l'espoir, que malgré toute les saloperies qu'on lui a fait, le Guiers n'a pas dit son dernier mot, et que si on laisse un secteur récupérer pendant quelques années sans aucune intervention de l'homme… ça ne pourra lui être que bénéfique.

Mettez le Guiers en no-kill intégral ou avec des réserves actives avec une maille à 40, n'introduisez plus de poissons, laissez le permis au prix où il est et vous verrez que les viandards vont vite décamper et trouver soudain un grand attrait aux piscicultures ou aux safaris-truite ! Ça sera déjà ça de moins ! Alors certes vous me direz que les APPMA et les Fédérations feront moins de fric en vendant moins de cartes… C'est pas un problème, y'a qu'à taxer tous ceux qui profitent abusivement des rivières sans payer un kopek (c'est quand même pas normal qu'il n'y ait que les pêcheurs qui paient un droit, un « permis », pour la pratique de leur passion et l'accès aux cours d'eau !), j'entends par là les loueurs de canoës ou autres sports d'eau vives en tout genre (au moins on aurait un peu moins la haine quand il viennent vous percuter avec leur daube sans même s'excuser…), les usines qui utilisent l'eau des rivières, les agriculteurs, qui en plus de la polluer, la pompent outrageusement en pleine période d'étiage… Bref, y'a moyen de faire d'une pierre deux coups : se débarrasser des viandards et surtout réhabiliter et redonner une chance à nos précieuses rivières de se remettre d'aplomb…

 

 

Et pour finir, une petite journée pêche-marche les pieds dans l'eau avec Caroline et ses enfants, on commencera par les vairons sur le Guiers, mais même eux avaient dû partir en vacances !!!

 Du coup ça a été initiation à la mouche sur les arc-en-ciel de Burcin !

C'est toujours un grand plaisir que de voir un gamin prendre ses premiers poissons à la mouche ! Ils réussiront même à en sortir une très belle d'au moins 55 cm ! Bravo les Martin-pêcheurs !!!

Allez j'me dis que tout n'est pas perdu et que d'ici quelques années des minots de cet âge pourront encore aller pêcher à la mouche dans nos rivières et prendre du poisson !

Vacances août 2014 : de l'or en bar...

Juste avant de partir pour une semaine de périple entre la Sioule (Puy de Dôme) et la Bretagne, je suis allé faire mes hommages au Guiers dans sa partie haute. Les fonds sont délavés, lessivés, à cause des crues, il faudra attendre un moment avant de retrouver des éclosions sur cette rivière. Petit pique-nique avec Caro, puis un peu de pêche… pas grand-chose à déclarer, si ce n'est 2 truites décrochées au ferrage en nymphe au fil, mais Caro, m'a fait de superbes photos et vidéos ! 

 

 

 

Une fois rentré le soir je décide de partir directement sur la Haute Sioule, pour être sur place pour le coup du matin. Départ 8h, arrivée vers 1h du mat'. Le lendemain matin aux aurores, je me lève (sous la pluie… ce sera le leitmotiv de cet été pourri de toute manière…) en entendant le bruit de l'eau, je sors le nez de la voiture et m'aperçois que je suis garé à côté d'une très belle cascade !!! y'a pire comme réveil !
Petit dej' rapide, je m'habille et sors mon matos et direction la rivière… 

 

 

Le choc ! Je ne m'attendais pas à ça ! La rivière paraît un peu haute mais surtout l'eau est couleur tourbe, très sombre… sa couleur naturelle, je pense, mais accentuée par les nombreux orages des derniers jours. Je commence à pêcher et remonte lentement la rivière en prospectant, mais je ne prendrais que quelques sardines ! 

Puis en remontant je m'aperçois que le parcours no kill que j'étais venu pêcher se trouve loin en amont après un long méandre de la rivière… Sauf que j'avais pas fait attention, mais en fait, magie de la formation des cours d'eau, il se trouve en fait à 10m derrière la voiture !!
L'après-midi, donc changement de coin, quelques petits poissons dépiqués en nymphe et c'est tout. Je remonte la rivière de quelques centaines de mètres au dessus du no kill, pour me retrouver sur un autre superbe parcours. Parfait pour la pêche en sèche et en nymphe, mais je ferais que dalle !! Si quand même à un moment je me suis posé pour observer les gobages dans un bras calme de la rivière, quand tout à coup j'entends marcher dans l'eau à quelques mètres de moi, je me retourne, et c'était un chevreuil qui traversait le bras en nageant à 15 m de moi ! Un spectacle superbe !!!
Je redescends pour le coup du soir sur le grand plat avant le no kill, et il faudra attendre la limite de la nuit pour piquer 2 petits poissons en sèche ! Les premiers qui secouent un peu la canne !! 

Fort de tous ces enseignements (et frustrations) de la journée et la nuit portant conseil, je me mets au pieu tôt et élabore une stratégie pour le lendemain, où je compte retourner pêcher, correctement cette fois, le parcours amont.
Lendemain matin, direction la rivière. Je m'y prends autrement aujourd'hui, je connais un peu la rivière, je l'ai parcourue en long en large et en travers hier toute la journée… Je décide donc de me limiter à 400m de rivière que je vais peigner courant par courant, bloc par bloc ! Bah ça a pas trainé ! 2ème passage je prends un « poc » et sors une petite d'une vingtaine de cm… c'est encourageant ! Et dans le même trou derrière le même rocher, j'ai touché et sorti 3 autres poissons dont le plus gros faisait 25 !
Et je me suis éclaté comme ça toute la matinée, j'ai du toucher plus d'une trentaine de poissons entre 20 et 30 cm en nymphe sous la canne principalement, mais aussi quelques unes en sèche ! Et qu'elles sont belles ces petites truites, toute jaune-dorées et noires, une superbe robe ! 

 

 

 

 

De retour à la voiture vers 14h, il est temps de manger et de faire sécher au maximum les affaires, d'autant que c'est le premier rayon de soleil depuis 2 jours !

 

16h départ pour le reste de la route vers la Bretagne, j'arriverai le lendemain, après avoir dormi sur la route. 

Lendemain midi, arrivée en Bretagne à Crozon, où je dois retrouver mon pote Guillaume et son pote Philippin, Noël. Mais avant d'aller « en société », je veux d'abord aller saluer l'océan, donc direction le cap de la chèvre ! (alors attention, pour moi, n'importe quel coin autour de Crozon s'appelle le cap de la chèvre !!!). Je me pose à un endroit d'où je peux avoir une superbe vue sur l'océan, mais il fait gris, pour ne pas trop changer… Je finis de manger les restes et appelle Guillaume pour les retrouver, lui, Noël et sa famille, chez lui. 

Après une douche bien méritée, on part tous les 3 pour le festival « Fête du bruit dans Landernau » où jouent les Pogues le soir même ! Un grand moment pour moi qui suis super fan des Pogues et de ce génie de McGowann. Pas trop de pluie pendant le concert, juste quelques gouttelettes qui commenceront à tomber après les Pogues : parfait !!!
Malgré l'état pitoyable de McGowann ce fut un super concert ! Et puis il était peut être dans un état pitoyable, mais au moins, lui, il était là !! (pas comme Doherty des Baby Shambles qui, comme à son habitude, n'a pas daigné assurer son set !).

Le lendemain matin, après être rentré à 3h complètement bourré (mais avec modération, bien sûr!), debout à 6h30, il pleut à verse, le vent s'est levé, c'est la tempête bretonne ! Tant pis je me dis que j'suis pas venu là pour rien et que si je veux accomplir un autre objectif du séjour, c'est à dire prendre un bar à la mouche, bah il faut que je pêche, c'est pas en restant dans la voiture à attendre qu'il s'arrête de faire mauvais que je vais avoir une chance ! Donc direction l'océan !! 

N'ayant jamais pêché à la mouche en mer, ce n'est pas facile de se dire « tiens je vais pêcher à tel endroit » surtout quand on ne connaît que peu le poisson et son comportement ! Je commencerais donc à marée haute à pêcher la plage d'une petite crique après le port. C'est fou cette sensation pour un moucheur comme moi de se retrouver à pêcher, la canne à mouche en main, face à l'immensité de l'océan !! Après quelques lancés-ramenés au milieu de rien, je décide d'aller m'attaquer à une pointe rocheuse, qui aura le mérite, me dis-je, d'abriter quelques postes que je pourrais repérer plus facilement. J'escalade les rochers, m’éclatant les mains et les genoux au passage, pour passer de l'autre côté de la pointe, là où les vagues s'écrasent contre les rochers, la marée continue de baisser. Je lance un premier coup dans un couloir d'eau entre 2 rochers et crois voir une forme noire qui suit mon stream… je ne m'affole pas parce qu'avec le ressac, il y a beaucoup d'algues en suspension (d'autant que j'apprendrai plus tard que ce sont les plus grandes marées de l'année en ce moment). Je continue à pêcher, puis tout à coup je pêche le long des rochers et je vois un poisson sortir comme une furie et taper dans ma mouche ! Ferrage et… Rush !! le poisson me prend quelques mètres de soie ! Je le bride, mais pas trop (je suis monté costaud, mais j'apprendrai que le fluoro 22/00, le sel et les rochers ne font pas très bon ménage!) et le ramène au bout de 5 mn après un superbe combat au moulinet ! Je le sors, prends quelques secondes pour admirer ce merveilleux poisson d'environ 60 cm ! Pour moi c'est un monstre !!! Je suis trop content, je jubile !! je fais quelques photos avec le poisson et là le doute… qu'est ce que je fais ? Je le remets à l'eau où je le rapporte à Guillaume et sa famille ??? 5 secondes de réflexion pour en arriver à la conclusion que l'océan m'a fait un trop beau cadeau et qu'il faut que je le lui rende… de toute manière, je n'aurais pas eu le cœur de le tuer…

 

Je m'approche donc du rocher en surplomb et remets mon poisson à l'eau… sauf qu'en le remettant, j'entends un second « plouf »… pas normal… je regarde entre les rochers et vois mon appareil photo qui, avec les vagues, glisse petit à petit et menace de tomber au fond… je fais ni une ni deux et saute à l'eau tout habillé ! Clefs, portable, clopes… tout dans les poches… mais trop tard, l'appareil est déjà au fond de l'eau… il y a trop de vagues pour que je tente de plonger sans masque… je remonte donc sur les rochers, me dépoile, et cours vers la voiture (20mn de marche!) pour chercher le nécessaire de plongée… je reviens sur les lieux 1/2h plus tard plonge et retrouve mon appareil 5m sous les rochers, l'eau s'est infiltrée partout (waterproof jusqu'à 3m…) tant pis, je me dis que la carte est peut être encore sauvable, je la sors et la fais sécher sur les rochers le temps de me changer… Je rentre à la voiture et pose ma précieuse carte sur le tableau de bord de la voiture pour qu'elle sèche… et premier stop… elle tombe dans une rainure du tableau de bord sous le volant… Là c'est le sort qui s'acharne contre moi ! Je rentre chez Guillaume et m'acharne sur ce foutu tableau de bord qui veut pas se déclipser… la carte tombe plus bas… j'ai les larmes aux yeux… toutes mes photos de la Sioule et de mon bar vont me filer entre les doigts… déjà que c'est pas sûr que la carte ait résisté à l'eau de mer… De rage, je fous un grand coup dans le rembourrage du tableau de bord et passe mes doigts où ils n'auraient jamais dû passer ! J'en ai encore les marques ! Et miracle : la carte tombe au sol Ouffff !!!
Repas et repos encore bien mérités chez Guillaume et l'après midi on part se promener sur les Côtes bretonnes avec Guillaume et Noël. C'est beau la Bretagne ! Mais les marées sont traîtres !!

 

Le lendemain, Maurice, le cousin de la mère de Guillaume, m'emmène sur un de ses spots, l'embouchure d'une rivière où les bars remontent avec la marée pour chasser les lançons. Et là j'ai pu assister à un moment féerique ! Durant 1/2h, des chasses de surface de partout !! des centaines de poissons qui tapent dans le fretin à s'en faire déborder la panse ! Mais le coin n'est vraiment pas propice à la pêche à la mouche (buisson d'épineux le long de la berge… un truc à devenir fou quand la soie se prend dedans, c'est à dire à chaque lancé ! Et une route avec un accotement surélevé d'un mètre derrière : j'y ai laissé les 2/3 des mouches que j'avais montées exprès pour l'occasion !) et l'excitation du moment n'aidant pas non plus, loin de là ! Je ne réussirais pas vraiment à atteindre le courant où ils sont (plus de 30m), je ne prendrais que 2 tapes… rien de plus ! Mais je suis content d'avoir pu assister à ce magnifique spectacle !!

 

Je pêcherais différents coins pendant encore deux jours, mais ne verrais rien qu'un petit poisson qui est venu taper mon stream et un deuxième aussi gros que le premier que j'ai pêché à vue sans aucun résultat ! 

Encore un p'tit tour en planche de mousse dans les vagues de la Palue (à côté du cap de la chèvre !), le temps de perdre mes lunettes et une palme, quelques crêpes, quelques moules, un peu de bière bretonne et va falloir penser à repartir... 

 

Il est temps de prendre le chemin du retour… mais n'étant pas trop pressé (mon pote Sylvain, Caro et ma mère s'occupent de mes 12 chats chez moi ! Un grand merci à eux!) je décide de m'arrêter à nouveau dans le Puy de Dôme sur la Sioule, mais bien plus bas, au niveau des gorges. J'arrive, bien sûr, il pleut… le niveau est haut et l'eau teintée… mais c'est pêchable, je ferai donc le coup du soir ici, c'est joli ! Je ne ferais que 2 petits poissons d'une vingtaine de centimètres. 

 

Le lendemain, retour au bercail…
C'est vraiment dommage que la Bretagne soit si loin, parce que je suis devenu addict au bar et à son combat ! Heureusement, la première chose que j'ai faite en arrivant c'est de vérifier la carte SD et elle fonctionne !! au moins je pourrais regarder les photos de temps en temps avant d'y retourner un de ces quatre !!