dimanche 3 août 2014

La carpe à la mouche... apprentissage !


Vu le temps pourri pendant ces vacances, et le niveau des rivières qui est à bloc comme on ne l'a pas vu depuis longtemps pendant un mois de juillet, il ne reste guère de solutions pour celui qui veut quand même continuer à pêcher…
Je pourrais aller pêcher le brochet en lac, mais je ne suis pas très motivé… non pas que j'ai fait le tour de la question, loin de là, mais j'ai envie de découvrir autre chose, de pêcher des endroits et des poissons différents, avec des techniques un peu plus fines…

Je me suis donc lancé un peu plus sérieusement dans la pêche de la carpe à la mouche. J'ai déjà, par le passé, pris quelques carpeaux, mais jamais en les recherchant spécifiquement, ni avec le matériel adapté ! 


Cette fois on va essayer de faire les choses correctement…
 

1er objectif : trouver un spot adéquat… Fait ! Je connais un étang un peu délaissé car peu entretenu, où les (grosses) carpes pullulent et surtout où on peut les pêcher à vue ! Le hic c'est que c'est un déversoir EDF presque à l'abandon où les niveaux sont absolument imprévisibles...

2ème objectif : trouver le bon matériel… Fait ! J'ai commencé à pêcher avec ma 9' soie de 9 et une shooting head flottante… Mauvais choix ! Trop lourd, pas assez précis et manque de discrétion au posé ! Du coup je suis passé à une 10' soie de 7-8, avec une soie flottante intégrale ! Parfait !
Pour le reste du matériel, c'est pas compliqué et ça tient peu de place : une paire de waders, un panier de casting, une épuisette (large), un chest pack ou gilet, une boite à mouches et des bas de ligne (j'utilise du fluorocarbone en 20 et 22/00 pour les pointes).



3ème objectif : Les mouches… J'avais depuis quelque
s années 2-3 imitations de bout de pain faites en éponge, quelques petites sangsues et des imitations d'écrevisses… mais après quelques refus je me suis aperçu que ces imitations étaient trop grosses (pour ces poissons à cet endroit!)… Du coup j'ai monté d'autres types de mouches plus petites et plus discrètes du genre gros vers de vase et larves de libellules ! Bingo ! Le même jour j'ai touché 6 poissons dont 4 décrochés au ferrage et 2… qui m'ont ouvert l'hameçon sans demander leur reste… j'avais pourtant monté ces mouches avec les hameçons les plus costauds que j'avais ! Je suis donc allé chez le détaillant d'article de pêche, au rayon où je ne mets jamais les pieds d'habitude, pour acheter de véritables hameçons à carpe, cette fois-ci ! Problème résolu... 



4ème objectif : La pêche en elle-même… Avec le peu d'expérience que je commence à acquérir, je me suis aperçu de 2-3 choses... Tout d'abord, c'est principalement une pêche à vue, et c'est là que ça devient addictif (au-delà de la taille des poissons!)… voir un poisson d'une quinzaine de kilos se déplacer en direction de votre imitation a tendance à vous arrêter le cœur pendant quelques secondes ! 

En revanche, la difficulté que je n'ai pas encore bien surmontée, c'est le ferrage, plus précisément, le moment auquel ferrer quand la carpe engame l'imitation… le problème en étangs c'est que l'eau est rarement limpide, même dans peu de fond. Et au contraire de la truite, qui elle va ouvrir la gueule de manière significative ou tourner la tête pour engamer, la carpe, elle, va suivre, rester derrière et aspirer la mouche sans que l'on ne voit le moindre changement dans son comportement…

Et comme toute pêche à vue, ce n'est pas, en général, une pêche lointaine. C'est une pêche d’affût où l'on repère un lieu de passage, ou encore mieux, un lieu où elles se rassemblent pour se nourrir ou se prélasser. Tapis dans les fourrés on a plus alors qu'à lancer à l'arbalète ou entre 4 et 8m avec quelques faux-lancers. 


Une autre chose très importante est le panier de casting, indispensable pour éviter que l'on ne marche sur la soie ou qu'elle se prenne dans les branches ou les ronces !

Malheureusement, sur les 5 ou 6 sorties que j'ai fait, je n'ai rencontré les conditions idéales qu'un seul jour, où les poissons étaient vraiment nombreux et mordeurs et surtout où le niveau et la turbidité de l'eau étaient parfaits… Le spot en question est à l'aval d'une centrale hydro-électrique d'EDF, qui selon les besoins « tire » ou pas de la flotte pour sa production… le problème c'est qu'un jour on peut se retrouver face à un étang très peu profond et très clair et que le lendemain, ça peut être une rivière à l'eau piquée et au courant soutenu… Dans ces conditions là ça devient bien plus dur de repérer le poisson qui va s'éparpiller un peu de partout et sera bien moins visible. J'ai donc fait une sortie où ça ne « tirait » pas, c'est là que je me suis fait démonter mes hameçons et ridiculisé par ces poissons (entre 3 et 15 Kg… ceux qui m'ont ouvert faisaient entre 5 et 7) ! Et les autres sorties, avec le fond et le courant, bien plus difficiles, où j'ai réussi à faire bouger quelques poissons, mais où je n'ai pas réussi à ferrer au moment opportun par manque de visibilité. Je revois encore cette énorme commune de plus de 15 Kg, avec une bouche plus grosse que mon poing qui est arrivée comme une balle dans 60 cm d'eau vers ma mouche, le dos qui sortait de l'eau, et qui au dernier moment s'est enfuie… je pense qu'elle m'a vu !

A ceux qui penseraient que la carpe est un poisson un peu « con », je peux vous garantir que ce n'est pas le cas ! Ces poissons s'adaptent hyper rapidement et ont une sacrée mémoire ! De sorties en sorties je les vois qui modifient leur zones de prospection en fonction des endroits où je les ai pêchées, et même au niveau des mouches, elles dénigreront le lendemain un modèle qui les a intéressé la veille !


Bon ben voilà pour la théorie et les observations de terrain, maintenant faut pratiquer, attendre les bonnes conditions et acquérir encore plus d'expérience, jusqu'à réussir à sortir un poisson digne de ce nom !

A bientôt pour la photo ! J'espère...


en attendant un petit chevesne pris avec une imitation d'écrevisse !
 

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