vendredi 25 avril 2014

Une belle journée sur le Guiers



Il y a des jours comme ça où on sait que la journée va être bonne. Comme ça, un sentiment le matin en se levant.
Et ce fut le cas ! Donc, de bonne heure, direction le Guiers.
Arrivé au bord de l'eau mon sentiment du matin ne faisait qu'enfler avec le soleil qui chauffait, les fleurs de printemps qui s'épanouissaient et la rivière particulièrement belle et prometteuse.

 



Une fois habillé et les cannes montées, je commence par faire une descente au streamer... couleur de saison !

La rivière à cet endroit se prête parfaitement à ça : un courant soutenu, une bonne hauteur d'eau et des gros blocs rocheux au fond tous susceptibles d'héberger une grosse mémère. 
C'est là où avoir le bon matériel prend tout son sens. On ne fera jamais passer un streamer de manière efficace dans ces conditions avec une 9 pieds soie de 5 et une soie WF flottante. 
J'opte donc pour une canne plus puissante et une soie S3.

Mais les berges sont bien boisées et lancer le streamer à une distance raisonnable un peu en aval, devient vite un vrai calvaire d'autant que j'ai de l'eau jusqu'au sommet du wader et que je suis droitier sur la rive droite… 


Bref, en pêchant avec la technique du "revers sans revers" (au lieu de pêcher par dessus l'épaule gauche, on se retourne tout simplement de 180°, dos à la cible et on shoote sur le lancé arrière et non avant) je parviens tout de même à faire des dérives et des animations tout à fait convenables et suis gratifié sur les 20 premiers mètres de 2 belles attaques. Ça commence bien ! Certainement des surdensitaires qui restent de l'ouverture.
Je continue ma descente, dépique 2 autres poissons (pourtant mes streamers sont équipés d'un hameçon de 6 devant et d'un stinger en 10 derrière…) puis au coin d'un arbre tombé à l'eau, je vois derrière mon streamer une espèce de sous-marin qui se dirige comme une dingue sur ma mouche ! Je me prends une beigne phénoménale, je ferre de la manière la plus douce possible car je sais que le poisson est de taille… il me met un rush et pète le fluorocarbone en 20/00 sans demander son reste ! Elle devait faire pas loin de 60 cm...



Vers 11h (un peu tôt !) une belle éclosion de crèmes commence à animer la surface de l'eau. Il est temps de changer de canne et de pêcher un peu plus "finement".




Quelques minutes plus tard, je croise Jeannot qui accompagne Patrick (guide de la région) et un de ses clients. Je lui explique ce qu'il vient de m'arriver et me dit que c'est normal, qu'ils avaient lâché la semaine passée tout un tas d'énormes arc-en-ciels sur le no-kill.
La voilà l'explication !
Du coup qu'à cela ne tienne, on va se faire un petit plaisir sur ces grosses arcs !
Mais c'était sans compter que depuis une semaine, tous les moucheurs de la région, dont notre ami Le Héron (qui ma foi, je dois le dire, a bien fait son travail et a bien dressé ces poissons !) sont venus se rincer la dalle et ces demoiselles, qui ont toutes dues être piquées au moins une ou deux fois, sont devenues de sacrées mariolles !
En tout et pour tout j'ai du toucher une dizaine de poisson dont 3 entre 50 et 60, je me suis fait casser 4 fois, décrocher 5 fois, tout ça pour prendre quand même un joli poisson d'une quarantaine de cm en sèche…



Malgré que ces poissons étaient des lâchés, ça fait du bien de temps en temps de se sentir un peu euphorique, avec des poissons gros comme le bras qui vous tournent tout le tour de la ceinture ! 
On se croirait dans une de ces vidéos tournées en Nouvelle-Zélande ou au Yellowstone !
Pêcher ces mémères à vue, en sèche et au streamer, se faire plier du carbone et casser du bas de ligne fut un vrai moment de bonheur ! D'autant que j'ai pu partager ça avec quelques amis retrouvés fortuitement au bord de l'eau ! 

Et c'est encore Jeannot qui sort son épingle du jeu en ramenant la plus belle arc, un peu plus de 55 cm.





J'ai quand même à nouveau remarqué quelque chose lors de cette sortie, notamment grâce à la clarté de l'eau et au fait que les poissons étaient abondants. Comme je m'étais déjà fait la réflexion pour le brochet, j'ai pu assister à un bon nombre d'attaques de mon streamer sans que je ne ressente quoi que ce soit dans la soie ou dans la canne. Et à les voir faire, plus qu'une question de matériel (élasticité de la soie, du bas de ligne, piquant de l'hameçon ou autres), c'est qu'en fait ces poissons ne referment pas la gueule sur la mouche… C'est ce qu'on appelle l'éducation des poissons !

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